lundi 19 février 2018

Jérusalem















La ville de Jérusalem apparaît dans l'histoire vers 2000-1900 avant J.-C à la période où l’Égypte a vassalisé Canaan, mentionnée pour la première fois dans les textes égyptiens dits « d'exécration » sous le nom de Rushalimu. On peut supposer que le nom de la ville reflète le culte du dieu Shalem ou Shalimu car il était courant alors d’appeler les cités du nom du dieu local. elle porte alors le nom de Urushalem, (« fondée par le dieu Shalem »). 


C'est une ville du Proche-Orient juxtaposant une ville ancienne de l'est, des quartiers modernes a l'ouest et au nord. La ville chef-lieu du district de Jérusalem est cosmopolite, elle tient une place prépondérante dans les religions juive, chrétienne et musulmane que les israéliens ont érigée en capitale et que les Palestiniens souhaiteraient comme capital, de plus s'y mêlent peuples et groupes socio-économiques. La partie nommée « vielle ville », entourée de remparts est constituée de deux quartiers à dominance arabe, dits quartier chrétien et quartier musulman, ainsi que d'un quartier à dominance arménienne et d'un quartier à dominance juive.


La ville de Jérusalem couvrant 126 km², est localisée entre la mer Méditerranée et la mer Morte, sur l'extrémité d'un plateau des monts de Judée à 745m d'altitude moyenne.
  • Point démographique : 
Jérusalem-Est

On appelle hiérosolymitain(e)s les habitants de Jérusalem. En 1947, il y avait 205 000 habitants dont 100 000 juifs (soit 49%) et 105 000 arabes et autres (soit 51%) dans le territoire incluant Jérusalem et les villages proches dont Ein Kerem, Abu Dis, Bethléem et Shuafat.

En 2016 on remarque une diversification de la population avec 60,9% des habitants de Jérusalem étaient juifs, 36,1% musulmans et 1,4% chrétiens. En raison d'un taux de natalité plus élevé, la population arabe a augmenté en proportion depuis 1974, passant de 20% en 1967 à 32% en 2004 pour l'ensemble de Jérusalem. En 2005, le taux de fécondité des populations juives et arabes de Jérusalem est identique pour la première fois avec 3,9 enfants par femme, conséquence de la baisse de significative de la natalité arabe enregistrée depuis quelques années. Depuis cette date, la fécondité des populations juives a même largement dépassé celle des populations musulmanes.


  • Point religieux et culturel :
La ville de Jérusalem est considérée comme « trois fois sainte » car elle contient les lieux les plus sacrés des religions juive et chrétienne et le troisième lieu saint de l'islam :




  • le Kotel : Mur occidental (pour les juifs), ou Mur des Lamentations (pour les chrétiens), vestige du Temple d'Hérode 

 











  • L'Eglise du Saint-Sépulcre












  • L'Esplanade des Mosquées (où est située la mosquée al-Aqsa), aussi appelée Mont du Temple car c'était le site du temple de Jérusalem



















Jérusalem est un site privilégié 

  • pour les juifs, depuis plus de 3 000 ans car Jérusalem est considérée à la fois comme un lieu important des pérégrinations bibliques, des patriarches hébreux ; la capitale du roi David et plus tard du royaume juif hasmonéen. Après les deux destructions du Temple de Jérusalem et des dispersions du peuple juif qui ont suivi, le judaïsme a toujours évoqué un retour à Jérusalem, ancienne capitale du royaume d'Israël de David. Le premier exil babylonien avait déjà entraîné un premier retour des Juifs sur la Terre promise pour reconstruire le Temple. C'est la ville où le culte religieux était rendu à l'époque des deux Temples et où demeure le Mur des Lamentations, vestige du Temple et lieu de prière. C'est un lieu de pèlerinage religieux au cours des trois fêtes de pèlerinage: ainsi, tous les ans durant la fête de Pessa'h (Pâque juive), les mots « L’an prochain à Jérusalem » viennent clôturer les cérémonies. La prière quotidienne traditionnelle (toujours adressée en se tournant vers la ville) bénit la construction de Jérusalem et appelle au retour des exilés.
  • pour les chrétiens, depuis le Ier siècle et les récits de la vie de Jésus de Nazareth telle qu'elle est décrite dans les Évangiles depuis sa montée au Temple de Jérusalem jusqu'à sa crucifixion et sa résurrection, selon le dogme chrétien ; consécutivement, on y trouve et on y vénère aussi des souvenirs de Marie de Nazareth, de saints Étienne et Jacques qui y furent martyrisés, etc. Sainte Hélène, mère de Constantin, et les empereurs byzantins y érigèrent des sanctuaires somptueux sur les lieux saints. Ce lien entre les chrétiens et Jérusalem a également été entretenu par les croisades successives en Terre sainte au Moyen-Age. Jérusalem fut la capitale du Royaume Latin de Jérusalem de 1099 à 1187.
  • pour les musulmans, depuis le VIIe siècle, s'inspirant de toutes les raisons précédemment citées et également parce que la tradition fait de Jérusalem le lieu où le prophète de l'islam Mahomet aurait effectué son voyage nocturne (Isra). De plus les premiers musulmans priaient en direction de Jérusalem, la direction de La Mecque ayant été établie par Mahomet plus tard. L'islam a déclaré Jérusalem comme sa troisième ville sainte pour des raisons religieuses et politiques : c'est là que les musulmans se réuniront le jour du Jugement Dernier. La mosquée de Jérusalem s'appelle Al-Aqsa, ce qui veut dire « le plus éloigné ».


  • Étude de cas d'un lieu saintL’église Saint-Sépulcre :

L’église du Saint-Sépulcre a été fondée, sous l’ordre de l’empereur Constantin, en 325 sur l’emplacement supposé du tombeau du Christ, dans le quartier chrétien de Jérusalem. Le site devient aussitôt le plus important centre de pèlerinage pour les chrétiens. Aujourd’hui, deux millions de pèlerins viennent s’incliner chaque année devant le marbre rose du Saint-Sépulcre. Les guerres, les catastrophes naturelles et les changements de pouvoirs provoquent une succession de destructions et de difficiles reconstructions.

Le Saint-Sépulcre est considéré par les chrétiens comme leur saint des saints, il s’agit en effet du sanctuaire édifié autour du lieu supposé de crucifixion du Christ (Golgotha) ainsi que l’endroit où il aurait été enterré (le sépulcre ou tombeau de Jésus) et surtout où il aurait ressuscité (Anastasis en grec, qui veut dire « résurrection »).



 










Du plan des bâtiments du Saint-Sépulcre, on n’a aujourd’hui qu’une unique représentation d’époque qui figure sur la mosaïque de Madaba. Il s’agit d’une mosaïque découverte dans les années 1880 en Jordanie. Elle daterait du VIème siècle et représente la carte de la terre sainte et des lieux de pèlerinage chrétien avec en son centre un plan de Jérusalem. On y repère l’église qui se distingue particulièrement par sa grande taille soulignant son importance religieuse.


A l’époque moderne, des maquettes fabriquées par des ateliers syro-libanais étaient vendues aux pèlerins : objets de prestiges, elles servaient à la fois de souvenir de pèlerinage et de moyen de promotion pour la custodie de la Terre sainte, gérée par les franciscains. Une trentaine de maquettes sont répertoriées aujourd’hui. Certaines, comme celle-ci, sont démontables et permettent de voir l’intérieur de l’édifice.

La basilique est partagée entre plusieurs Églises. Trois y résident : les grecs orthodoxes, qui occupent la plus grande partie de l'édifice, les latins, représentés par les Franciscains, et les arméniens. Les grecs assurent l'entretien du tombeau proprement dit. Les Franciscains gardent dans leur monastère l'épée de Godefroi de Bouillon. D'autres Églises y ont des droits, des chapelles : coptes, syriaques et éthiopiens orthodoxes, dont le monastère est installé sur le toit de l'église.
Le voisinage entre ces Églises est complexe. Il est toujours régi aujourd'hui par un statu quo datant de 1852, décidé sous l'empire ottoman, qui établit dans le détail les horaires des cérémonies, l'emplacement des lampes et la responsabilité de chaque partie de l'édifice. Les clefs des portes et leur ouverture ont été confiées depuis Saladin à deux familles musulmanes. Mais la cohabitation entre les différents occupants du Saint-Sépulcre reste tendue. Leurs rivalités, pour d'obscures querelles de préséance, affaires de portes restées ouvertes ou d'horaires de cérémonies, déclenchent parfois des bagarres entre moines et prêtres à coups de candélabres et d'encensoirs. La police israélienne intervient de temps à autre pour séparer les participants.
«Ce statu quo n'est pas le seul responsable des problèmes, explique le père Jérôme Murphy O'Connor, archéologue de l'école biblique de Jérusalem : la loi en vigueur au Saint-Sépulcre est la ­celle du Wafq, la loi musulmane concernant les biens religieux. Selon cette règle, on perd un droit si l'on n'en fait pas usage, et un empiétement de ses voisins devient légal si l'on ne s'y oppose pas. Ce qui explique en partie pourquoi les différentes Églises sont si jalouses de leurs prérogatives au Saint-Sépulcre.»
Plan du partage de l'église entre les différentes communautés
Ces rivalités ont rendu très difficiles les travaux de restauration, indispensables dans une basilique dont des parties entières sont vieilles de plus de mille ans. Les découvertes archéologiques continuent à être faites dans les sous-sols de la basilique, on dégage à la faveur des travaux des parties inexplorées. Mais la moindre réfection est surveillée par toutes les communautés. La restauration du dôme a ainsi duré plus de trente ans, donnant lieu à des négociations dont la complexité donne le ­tournis.

Cette église, monument historique, a été récemment rénové, voilà plus de deux siècles que le tombeau du Christ n’avait pas été vu comme cela, depuis 1810 précisément. Après dix mois de travaux, la restauration du Saint-Sépulcre à Jérusalem est désormais s'est achevé en mars 2017. L’édicule, la partie qui surplombe le tombeau du Christ, a été entièrement refait.
Etape de reconstruction de l'église

Ce travail a été en partie financé par le Vatican, mais aussi par de très nombreux donateurs comme le roi Abdallah de Jordanie ou encore l’Autorité palestinienne. Ces travaux ont pu surtout avoir lieu sous l’impulsion des trois Églises qui administrent le site : l’Église catholique, l’Église grecque-orthodoxe et l’Église arménienne.

Au-delà de la préservation de ce patrimoine historique et spirituel, cette restauration témoigne d’une belle démarche œcuménique, comme l’explique à Olivier Bonnel le frère franciscain David Grenier de la Custodie de Terre Sainte.

Angèle Plasse et Amandine Mathon


Afin de réaliser notre exposé nous nous sommes aidés de plusieurs sites :
  • www.lefigaro.fr 
  • fr.wikipedia.org 
  • www.la-croix.com 
  • www.larousse.fr

Sequenz: Unter Palmen an der Ostsee? 2/2

Classe de première STMG 1